Conception, réalisation et déclinaison graphiques de supports de communication imprimés et multimédias.

Off est un studio de graphisme multidisciplinaire.

Notre travail allie graphisme, identité visuelle, communication, littérature, culture, typographie et édition.


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Petite histoire de l'aventure graphique du Diable

Depuis 20 ans, Off a conçu les couvertures de plus de 400 titres du Diable et autant de diablotins

Histoire de la création de la ligne graphique des couvertures des éditions Au diable vauvert à travers les extraits du livre anniversaire Le Diable à 20 ans.
« Je suis allée voir Nata Rampazzo en lui disant Nata, voilà le brief, je voudrais des projets de couvertures, mais alors vraiment rien de ce qui s’est déjà fait, et je viens vous rencontrer vous parce que vous avez créé Mille et une nuits. Il m’a répondu on va le faire, on va s’occuper de ta maison, par contre, c’est pas moi qui vais travailler, j’ai un p’tit génie, là, un jeune. C’est lui qui a fait Mille et une nuits, c’est lui qui est fou, donc, voilà, c’est lui qui va travailler sur ta maison. Et c’est comme ça que j’ai rencontré Olivier Fontvieille. À l’époque il n’avait pas trente ans et c’était déjà un sacré personnage ! Il a réalisé les premières maquettes et on a su tout de suite que ça allait durer. Un total coup de foudre esthétique. Olivier est un artiste, un auteur graphique et nous avons encore bien des projets et rêves à accomplir. Je suis quelqu’un de fidèle, pas par principe mais par conviction, parce qu’on ne change pas une équipe qui gagne. Résultat : ça fait vingt ans. Et une collaboration aussi longue, dans l’édition, c’est assez rare, quand même… Mais j’ai la conviction qu’Olivier est génial, et il n’arrête jamais de nous surprendre, quelle que soit la contrainte, alors pourquoi changer ?
L’inspiration graphique de la ligne du Diable, c’était l’univers des labels indépendants de musique anglais et des éditeurs underground en 2000. Le format trade paperback, le portrait en deuxième de couverture, ça vient de là
. C’était aussi les débuts des éditeurs indés lesbiens. Il y avait bien sûr les livres d’Irvine Welsh, chez Penguin (dont le logo mobile a inspiré le Diable), notamment Filth et sa fameuse tête de cochon, un comble du kitch !

L’auteur au centre, c’est déjà évident graphiquement. Ne pas proposer de maquette unique, donner à chaque univers sa propre esthétique et que ses lecteurs le voient immédiatement. La marque de l’éditeur qui se balade sur le livre, n’a pas de place attribuée, en mineur par rapport à l’auteur, est juste là pour dire voilà, pour nous, ce livre, c’est ça.

Aujourd’hui les couvertures des livres du Diable vauvert c’est une culture populaire plutôt que bourgeoise, le décloisonnement des catégories plutôt que la hiérarchie entre les genres (des couvertures colorées et illustrées pour la littérature dite “ blanche ” et un traitement pointu. »
Marion Mazauric,
fondatrice du Diable

« Les livres eux-mêmes sont immédiatement repérables, reconnaissables. Bien que les couvertures soient très différentes, un je-ne-sais-quoi d’intrépide, de jouissif, de provocant – je ne parle pas seulement des graphiques, ni des diablotins qui se baladent entre les titres et les illustrations – suggère l’unité dans la diversité. En tant qu’auteur publié par le Diable, je me sens appartenir, plus qu’à une maison d’édition, à une aventure collective, à un mouvement de fond qui m’entraîne au-delà de mes limites. »
Pierre Bordage,
auteur

« La maison a une patte, c’est une évidence, et cette évidence est d’abord visuelle : quelle richesse de couvertures, c’est magnifique, c’est enthousiasmant. À chaque fois que je vais dans les bureaux du Diable ou sur son stand dans un salon du livre, que je peux embrasser d’un regard toute cette diversité, j’ai l’impression d’être transporté dans une librairie anglo-saxonne. C’est vraiment très plaisant. Tout à fait remarquable aussi est cet effort pour adapter le logo du Diable à chaque titre. »
Louis-Paul Astraud,
directeur de la collection « À 20 ans »

« D’abord, avant même d’ouvrir un livre du Diable, le choc est visuel. Pour moi qui suis dessinateur, je suis à chaque fois bluffé par l’esthétique des couvertures. Et, même s’il est discret, par le design du diable toujours réinterprété en fonction de la nature de l’ouvrage. »
Eddie Pons,
auteur

« Que représentait pour toi, à l’époque, Au diable vauvert ? Sur le plan littéraire ? Sur le plan humain ? Politique ? Comment en as-tu entendu parler ? Je ne sais plus comment j’en ai entendu parler. J’ai repéré les couvertures dès le début (en 2000 je passais littéralement mes journées à traîner dans les librairies et les Fnac) et j’ai découvert le catalogue soit avec Transparences, d’Ayerdhal, soit avec En remorquant Jéhovah, de Morrow – et de toute façon j’étais déjà un gros lecteur de “Nouvelle génération”, même si je n’avais pas fait le lien. Pour moi, Au diable était la maison où il fallait être, la plus marrante, celle avec le catalogue le plus tripant – Welsh et Bukowski, bon sang de bois, et John King et Lydia Lunch ! Et aussi la plus adaptée aux trucs que j’écrivais. »
Christophe Siébert,
auteur

« Au diable vauvert est une maison avec une identité très forte, que ce soit par sa ligne éditoriale, à la fois iconoclaste et engagée, ou par ses choix graphiques – j’aime beaucoup notamment le logo du diable qui se décline selon les genres et l’univers des titres, tout en demeurant immédiatement identifiable. »
Audrey Petit,
directrice éditoriale du Livre de Poche